JMV MADAGASCAR : Le jeune Firmin témoigne son expérience spirituelle durant les JMJ de Panama
19/02/2019
Je m’appelle Firmin, j’ai 29ans et je viens de Madagascar. Je suis membre de la Jeunesse Mariale Vincentienne depuis 2008, année où j’étais encore dans l’Aumônerie Catholique Universitaire de Tuléar, ma ville natale. Depuis longtemps, le grand rassemblement des JMJ ne cessait de me fasciner. Pour moi, c’est l’image vivante d’un « Paradis » dans la mesure où les jeunes gens du monde entier puissent se réunir dans un même endroit pour un même objectif : « vivre la paix du Christ« .
Dans cet article, j’ai l’immense plaisir de vous partager mon humble témoignage d’expérience spirituelle avant, pendant et après les JMJ de Panama (2019).
Avant Panama
Parlant des précédentes JMJ (Cracovie, Rio, Madrid), je pleurais des larmes de joie en voyant les jeunes catholiques, comme moi, très heureux, témoins et fiers de leur foi en Jésus. Larmes de joie car j’étais heureux de voir l’allégresse et l’émotion des jeunes participants, mais en même temps, j’étais un peu jaloux tout en voulant être à leur place. Quelquefois, j’étais un peu confus et le sentiment m’a provoqué les larmes aux yeux.
Du coup, en 2016, lorsque le Pape François a déclaré que les prochaines JMJ auront lieu à Panama, je me suis dit que « je devais aller en Amérique Centrale en 2019 ». Et comme j’avais déjà un travail stable j’ai décidé de faire d’investissement et d’épargne pour aboutir à ce rêve de participer aux JMJ de Panama. Tellement convaincu, je l’ai cru toujours que j’y serais présent. Cette conviction m’a façonnée jusqu’à trouver une drôle d’idée de changer même LE MOT DE PASSE de mon adresse e-mail de l’ancien établissement du travail en « JMJPANAMA19 ». C’est pour dire que je l’ai cru toujours.
Et à la fin, Dieu m’a exhaussé.
Pendant les JMJ de Panama (janvier 2019)
J’ai toujours conçu, comme je l’ai dit, que je voyais aux JMJ l’image vivante du Paradis, il n’y a que de bonheur et de joie. Là-dessus, je ne me suis pas trompé car je l’ai bien vécu au Panama. Voici les trois choses qui m’ont marqué le plus :
– Premièrement, l’accueil dans la famille. Le premier jour de la semaine missionnaire, j’étais un peu stressé en rentrant dans une famille d’accueil. J’ai eu le sentiment de peur puisque c’était ma première fois de vivre une telle expérience. Pourtant, ce même jour, lorsqu’on a mangé ensemble sur une même table avec la famille, en discutant avec eux, j’ai ressenti déjà l’amour qu’ils ont déployé pour moi et mon ami Fred. Et tout au long de nos séjours chez eux, je suis devenu accro à leur amour. C’était une famille généreuse et ayant beaucoup d’affection. En plus, leur forte confiance en Christ et leur dévotion mariale nous ont beaucoup impressionnées. Pour moi, c’est une famille modèle. En tant que laïc, je veux avoir une famille comme telle : solidaire, unie et confiant en Dieu. Cette expérience m’a permis d’adapter facilement à ma nouvelle famille qui était également très tendre envers nous. Tout cela c’est à cause de la grâce de Dieu.
– Deuxièmement, le message du Pape lors de la veillée de prières du samedi soir m’a touché beaucoup. J’ai pleuré tout au long de son message. Le Saint Père a parlé aux jeunes comme si lui-même vivait ce que les jeunes vivent. Il savait en détails toutes les angoisses qu’expérimentent les jeunes du monde entier. Il a évoqué le fardeau qu’on a sur les épaules quand on est jeune sans éducation, sans travail, sans famille et sans communauté. Il a qualifié ce fardeau d’« une vie sans racine ». Il a dit qu’il parait impossible de rêver l’avenir lorsqu’on n’a pas ces quatre fondements. Toujours durant sa prise de parole, le Pape n’a pas cessé de glisser quelques mots de réconfort en mettant Marie comme une grande référence pour les jeunes. La Sainte Vierge qui n’hésitait pas à dire « oui » en toutes circonstances. Elle a fait confiance en Dieu. Ainsi, le Pape a exhorté que nous les jeunes, nous devons être comme Marie.
– Et troisièmement, l’échange entre les jeunes pendant la semaine missionnaire. Chaque jeune se comportait avec les autres jeunes comme s’ils s’étaient déjà vus avant ou même comme s’ils avaient déjà vécu ensemble quelque-part pendant quelques années avant d’arriver à Panama. Il n’y avait rien des frontières qui séparaient les jeunes venant des pays différents. Les émotions ont été tellement fortes et sincères. Tout le monde vivait dans l’ambiance de fraternité totale avec la force de l’ambiance de prières. Il y avait, des jeux, des chants, des danses, d’échanges culturels, des rencontres pour se faire une nouvelle amitié sans oublié les séances photos. Les couleurs des différents drapeaux du monde entier ont symbolisé cette forte fraternité humaine et l’union ecclésiale. Tellement, on expérimentait l’harmonie comme si on oubliait tous les problèmes du monde.
Après les JMJ (fruits spirituels)
Les Journées Mondiales de la Jeunesse qui se sont déroulées à Panama m’ont donné une énergie positive. Quelque chose est changée en moi. Je l’ai ressentie. Et je la ressens encore au fond de moi. Quelque chose se renouvelle en moi : je n’ai plus de soucis et je suis très confiant d’abord en Dieu, puis en moi-même. Je n’ai plus peur de l’avenir car je sais que là au bout du monde, il y a tant de jeunes, qui peuvent être dans la même situation que moi.
Pour finir, je tiens à remercier profondément Dieu de m’avoir donné cette occasion pour pouvoir vivre cette expérience, qui va me faire beaucoup de bien pour l’avenir.
Firmin, JMV Madagascar
